La nature n’est du côté de personne

Billet radio pour la Première (RTBF), 15 janvier 2013 

naturelCe dimanche 13 janvier, entre trois cent mille et huit cent mille manifestants ont donc battu le pavé parisien pour exprimer leur hostilité au projet de loi visant à étendre le droit au mariage et aux droits parentaux aux couples de même sexe. L’ampleur de cette contestation peut surprendre dans le plat pays qui est le nôtre, dans lequel ces réformes sont passées pratiquement sans coup férir. Il est devenu de bon ton ici de ne pas perdre cette occasion de moquer le réveil de cette France conservatrice. Cette contestation vaut pourtant le coup d’être creusée. Le combat d’idées qui se déroule dans l’Hexagone est l’une des manches de la guerre séculaire entre nature et culture. S’il a pris la France comme théâtre de prédilection, c’est parce que les Lumières et les conceptions naturalistes ont coutume de s’y affronter violemment et régulièrement depuis la spectaculaire explosion que fut la Révolution. En France plus qu’ailleurs, le combat à distance entre tradition et modernité jalonne l’histoire.

Dans la foule de la « manif pour tous », on trouvait bien sûr des intégristes de tout poil : partis d’extrême droite, intégristes de toutes les religions, homophobes notoires, bref des gens avec qui l’échange d’arguments est par définition limité. Mais on trouve aussi des gens authentiquement inquiets qui ne sont pas tous homophobes. En général, ceux-là acceptent fort bien l’idée que les homos puissent être en couple, voire même qu’on leur reconnaisse une union civile et patrimoniale, mais pas qu’on puisse appeler cette union « mariage » ni qu’on puisse octroyer des droits de filiation permettant de faire de deux hommes ou deux femmes les parents d’un enfant. Telle est par exemple la position de la désormais célèbre Frigide Barjot, qui crie son amour aux homos tout en voulant les priver de droits acquis pour les hétéros. La compassion ne suffit pourtant pas à masquer la condescendance ; aussi bienveillant se veut-on vis-à-vis des gays et lesbiennes, refuser le concept de mariage aux personnes de même sexe revient à établir une hiérarchie entre comportements amoureux.

L’argument principal réside dans le fait que le mariage est destiné à la procréation. Il n’est pas neuf. On s’en souvient peu, mais il avait été avancé déjà par le Conseil d’Etat ici, en Belgique, en 2003. Gouvernement et parlement avaient « gaiement » passé outre. Avec raison : cet argument de formalisme juridique révélait le postulat naturaliste qui avait inspiré le code civil et qui est par définition dépassé par les faits.

Car ce qui est en jeu c’est le passage d’un monde à un autre, et c’est pourquoi ce débat condense en réalité tout l’enjeu de la modernité : le passage de la nature à la convention, de l’ordre religieux à la civilisation basée sur l’autonomie de l’individu. Les opposants au mariage pour tous considèrent depuis le début que la nature est de leur côté. C’est là une imposture insupportable : la nature n’est du côté de personne. Elle est, simplement. Comme le résumait récemment le prix Nobel Christian de Duve, « La nature n’est ni bonne ni mauvaise ; elle est indifférente ». Depuis Darwin, nous savons même qu’elle se déploie dans tous les sens selon des lois d’adaptation à un environnement, et que ce que nous avons sous nos yeux est le fruit d’une évolution millénaire et non d’une volonté résolue. Il en est de même pour tout ce que nous estimons homogène, figé et sûr. La nature n’a pas d’intention. Il faut donc oser renverser la perspective : où (diable) est-on allé chercher que le couple était une invention naturelle ? Où est-on allé chercher dans la nature que les couples devaient rester ensemble le temps d’élever un enfant ? Où est-on allé chercher qu’un enfant avait besoin d’un homme et d’une femme pour être élevé ? Et même, où est-on allé chercher le fait que la monogamie et la fidélité étaient naturelles ? Nulle part. Tout ce que la nature nous dit c’est qu’il faut des gamètes mâle et femelle pour faire un enfant. Point. Tout le reste de nos postulats sur l’union, la monogamie, la parentalité ont des fondements culturels et civilisationnels – surtout religieux, mais pas exclusivement.

Cela ne rend évidemment pas ces principes indignes de respect pour autant ; cela signifie simplement qu’aucun d’eux n’est justifiable par la nature. Ni par l’observation des autres êtres vivants qui foisonnent d’exemples de pluralité et d’homosexualités et autres « déviances », ni par les comportements observables dans la nature humaine, ni même par ce que l’examen scientifique de notre nature propre nous enseigne. Un seul exemple, mais caractéristique : savez-vous qu’il existe chez l’homme des spermatozoïdes qui n’ont pas pour fonction d’atteindre l’ovule mais de combattre et tuer les spermatozoïdes d’autres hommes qui par hasard se trouveraient là ? Si Dieu existe et qu’il a souhaité nous faire monogames, reconnaissons qu’il prend des voies non dénuées elles-mêmes d’une certaine perversité. Si nous sommes majoritairement monogames, c’est par choix culturel et non par nature. Si nous élevons majoritairement des enfants par le biais d’un homme et une femme, c’est par choix culturels et d’éducation, même si ceux-ci prennent leurs sources dans une conception déterminée de la nature. Il n’en reste pas moins que tous ces comportements sont contingents et conventionnels. Ce n’est pas grave, et ce n’est pas un signe de décadence de s’en rendre compte. Les hommes n’ont pas cessé d’être aimables et fraternels parce qu’ils ont cessé d’avoir peur de Dieu et de l’Enfer. De la même manière, nous n’allons pas devenir tous polygames et incestueux parce que nous prenons conscience de l’origine culturelle de nos comportements amoureux et sexuels. Nos comportements, nous les évaluons au fur et à mesure de l’évolution de nos mœurs et de nos valeurs grâce à notre raison, et à l’aide de nouvelles balises tels que les droits de l’homme et l’intérêt général. Ces balises sont légitimes parce que, malgré leur caractère conventionnel, elles incarnent le fruit de l’expérience et de nos erreurs, du lent apprentissage de la création de normes axées sur l’autonomie humaine, la liberté et la conservation de la vie.

En fait, plus nous avançons dans la connaissance de la nature humaine plus nous découvrons combien ce que nous pensions être naturel provient de nous-mêmes, de notre culture, et donc de conventions, de traditions, de comportements forgés par les habitudes et l’utilité sociale. Les religions et les grandes philosophies ont eu longtemps pour fonction de cadrer les comportements pour permettre à la société de se perpétuer et de se pacifier, avec ce poids important de la peur et du péché, d’autant plus fort lorsque les principes régissant la vie et la mort nous sont inconnus. Mais aujourd’hui nous sommes devenus grands. Nous avons franchi le  cap métaphysique. Nous comprenons une grande partie des lois qui régissent la nature. Et nous pouvons assumer le fait que nous décidons de notre sort par convention. C’est pour cela que, depuis le début de la modernité, nous nous libérons des traditions des coutumes et des superstitions qui n’ont plus de fonction et qui ne subsistent que par la peur qu’elles inspiraient ; nous pouvons par conséquent assumer le fait que nos choix de vie sont réellement des choix. Nous sommes assez adultes, comme civilisation, pour constater qu’une éducation par des hétérosexuels ne produit pas que des gens parfaits. Nous avons assez de recul pour constater que les unions entre personnes de même sexe sont durables, sont d’une nature sentimentale aussi réelle et respectable que celles réalisées par des hétéros, et que la composante psychologique du désir d’enfant et de l’amour qu’on lui porte est le meilleur fruit qu’on peut donner à une éducation. Nous avons assez d’expérience pour voir qu’un enfant désiré et voulu par un couple homo ne court pas davantage de risques de devenir quelqu’un de bien qu’un enfant hétéro, et qu’on sous-estime grandement la capacité de l’enfant à gérer le pluralisme qui est devenu celui du monde dans lequel il va de toute façon grandir.

Il est normal que ce passage soit difficile dans les grands pays fortement ancrés dans la tradition et le passé – la Belgique est, comme les Pays-Bas, simplement en avance sur ce type de sujets en raison de son identité post-moderne. Il est normal aussi que la transition vers la modernité se focalise sur les questions liées à la sexualité et à la famille, car c’est là que la tradition et la religion ont cadré le plus durement les comportements, en forgeant l’obéissance des hommes dans la liaison entre des comportements précis et leur lien avec la nature. Or cette nature n’est mobilisable que pour les constats qu’elle permet : la nature n’a aucune intention, et lui en prêter une c’est refuser de voir le monde tel qu’il est. C’est refuser de tirer toutes les conséquences de la triple humiliation de l’homme telle que qualifiée par Freud (depuis Copernic l’homme sait qu’il n’est plus le centre du monde, depuis Darwin il sait qu’il est le produit d’une évolution qui doit beaucoup au hasard et au développement de facultés déterminées par son environnement, et depuis Freud il sait qu’il n’est même plus le centre de lui-même vu le poids de l’inconscient). Car à partir du moment où l’on accepte que tout est convention, quel est le problème d’entourer d’amour les enfants à naître ? Quel plus beau critère pour un enfant que d’avoir été voulu et désiré par un couple, qu’il se compose de deux hommes, deux femmes ou qu’il soit mixte ?

Allons même plus loin ; c’est parce que notre propre nature n’est sans doute pas si nette, si claire que la division entre hétéros et homos elle-même est critiquable et se nuancera de plus en plus dans les années à venir. Ce que le débat actuel prouve, c’est que la peur du chaos qui nous menace, résidu de la tradition, nous pousse à nommer les individus par catégories – hétéros, homos et éventuellement bis. Les opposants au projet raisonnent par de telles catégorisations – certains partisans aussi – et s’en servent pour justifier des dispositions différentes selon les catégories (en l’occurrence : interdiction d’appeler « mariage » l’union entre gays, d’appeler « parents » deux hommes ou deux femmes). Or il est simpliste et encore très « ancien » de réduire ainsi des individus à leurs comportements. Quid des gens qui ont eu des aventures hétéros une partie de leur vie, des aventures homos dans une autre ? Quid de ceux qui ne se reconnaissent pas dans ces catégories mais tombent simplement amoureux d’un individu avant d’être attiré par son genre ? Quid de tous ceux qui se sentent enfermés dans une catégorie comme si elle leur fermait des portes ? Les faits le montrent : l’identité sexuelle se construit tout au long de la vie. Ce n’est ni une question de gêne, ni d’accidents de la vie, ni de rencontre : c’est tout cela à la fois, dans le joyeux tourbillon de la vie.

La semaine dernière un jeune homme de 26 ans nommé Aaron Swartz s’est donné la mort. C’était un informaticien de génie mondialement connu, inventeur du flux RSS. C’était aussi un jeune homme fragile et sensible qui menait notoirement une vie privée dissolue. Il avait écrit en 2009 sur son blog un billet extrêmement touchant intitulé « Pourquoi je ne suis pas gay » expliquant que cette catégorisation est elle-même vide de sens parce qu’elle force les individus à se définir au départ de comportements et de se placer dans des catégories élaborées par l’histoire et la sociologie sous peine d’exclusion du champ social. Or c’est un leurre ; décrire des comportements et en faire une synthèse à l’aide d’un terme est peut-être utile mais reste artificiel ; ce n’est pas une prédiction et ne peut servir en aucun cas à enfermer des individus dans des statuts ou des droits spécifiques. Aaron écrivait :

“People shouldn’t be forced to categorize themselves as “gay,” “straight,” or “bi.” People are just people. Maybe you’re mostly attracted to men. Maybe you’re mostly attracted to women. Maybe you’re attracted to everyone. These are historical claims — not future predictions. If we truly want to expand the scope of human freedom, we should encourage people to date who they want; not just provide more categorical boxes for them to slot themselves into. A man who has mostly dated men should be just as welcome to date women as a woman who’s mostly dated men.

So that’s why I’m not gay. I hook up with people. I enjoy it. Sometimes they’re men, sometimes they’re women. I don’t see why it needs to be any more complicated than that.”

Voilà pourquoi le débat français est important. Derrière l’intitulé quelque peu boboïsant de « mariage pour tous » se cache le fond philosophique d’un combat visant à en finir avec ce que les traditions nous ont pris de liberté. Reprendre cette liberté n’empêche pas de garder tout ce qui, dans les traditions et les religions, inspire et élève à la spiritualité. Mais il faut rester intransigeant face à ceux qui estiment que leur doctrine, quelle qu’elle soit, est celle de l’ordre du monde et que la nature est de leur côté. Les opposants au mariage pour tous sont des gens qui veulent continuer à avoir peur ; peur de Dieu, peur du noir, peur du chaos, peur que l’histoire n’ait pas de sens déterminé. C’est pour cela qu’il n’y a que dans la tradition, le passé, l’ordre du monde qu’ils trouvent du sens à la vie. Ils trouvent dans la chaleur du dogme une nature qu’ils croient de leur côté. Ils y trouvent de quoi affronter ce qu’ils estiment sincèrement être la décadence, au lieu d’investir dans l’avenir et dans cette extraordinaire liberté qu’a l’homme devant lui.

Or, si la peur est une opinion individuelle respectable, elle ne peut pas servir de guide pour des choix collectifs. En l’occurrence, il ne faut pas sous-estimer la portée universelle de ce débat, dans chaque pays où il se posera. L’enjeu du mariage et de l’adoption pour tous, ce n’est pas d’ouvrir des droits à une communauté en la nommant gay ou lesbienne ; c’est au contraire de ramener tout le monde dans le même giron humain, celui des citoyens libres et égaux.



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26 réponses

  1. Bravo, Billet remarquable, intelligent . Merci!

  2. c’est clair que le mariage n’a rien de naturel, c’est essentiellement une institution économique, un contrat ni plus ni moins, et ça n’a rien à voir avec la sexualité ni avec les sentiments…des contrats entre individus, on peut en faire de toutes espèces, mais pourquoi vouloir absolument l’appeler mariage?

  3. Cet article est très bien écrit et intelligent.
    Perso je n’ai pas peur de Dieu, il est amour
    La religion et l’Eglise catholique en ce qui me concerne offrent à ceux qui s’ouvrent à la spiritualité, des pistes de réflexion pour notre recherche de la Vérité.
    notre passage sur Terre peut être une quête de la Vérité, en s’interrogeant sur le Bien et le Mal.
    C’est au jugement dernier que nous saurons si nos croyances et nos réflexions étaient fondées, Dieu est aussi mystère.

    en attendant aimons nous les uns les autres et accueillons notre prochain.

  4. François,

    Réglons le problème de l’argument « Nature » : à mon point de vue il est inopérant.
    Réglons le problème de la normalité : j’adhère au principe statistique …et si j’avais ton talent, je vanterai la courbe de Gausse, le « chapeau de Napoléon » : un instrument parmi d’autres pour comprendre, statiquement, notre réalité contemporaine (oui, je suis aussi un relativiste).
    Je partage l’avis du prix Nobel De Duve : la nature n’est pas un révérenciel …car l’homme est d’abord un animal mais est plus que cela…Ni la culture, la science, la politique ne vont tout expliquer, tout résoudre…
    En lisant ton billet, je ne peux partager que la peur (de Dieu) est le fondement de la religion (et son contraire : l’athéisme serait, par essence, un acte courageux) et que chaque avancée de la science explique et réduit le champ de la religion ou l’espace de la spiritualité : le « penser » est ce qui nous démarque fondamentalement du monde animal…Il me semble que la communication élaborée est l’apanage des sociétés humaines : penser ce n’est pas seulement s’adapter, savoir mais surtout verbaliser
    J’ai déjà écrit que la pierre de touche de nos sociétés réside dans les biotechnologies : manipulation des gènes, sélection de la reproduction, etc : la science, dégagée de toute contrainte, peut devenir totalitaire

    Alors, bienvenue aux Homos dans la société des mariés non divorcés : vous aurez des enfants heureux, sans qu’ils sachent qui est leur père ou leur mère biologique, alors qu’ils ont, dans leur corps, les gènes d’un (in)connu…car la filiation n’est qu’une construction intellectuelle, culturelle, politique, sans conséquence …puisque vous avez été désirés (pour vous-même…)
    Un peu de provoc ne fait pas de tort…

  5. Vous observez que
    « Les religions et les grandes philosophies ont eu longtemps pour fonction de cadrer les comportements pour permettre à la société de se perpétuer et de se pacifier. »
    et vous poursuivez en disant (je résume) que du fait des progrès de l’entendement humain, les terreurs métaphysiques qui servaient à structurer la société peuvent et doivent être progressivement remplacées par des conventions de type culturel.

    Je suis enclin à tomber d’accord avec cet a priori humaniste. Mais il est pourtant une question que l’on ne peut éviter de poser, laquelle est de savoir lequel de ces deux systèmes, du conventionnel et du métaphysique, est le plus apte en pratique à « moraliser » une société, à la construire et à l’organise? L’histoire montre en effet que la déliquescence des sociétés va de pair avec l’érosion des « valeurs » qui d’une façon ou d’une autre transcendent l’inclination à l’individualisme. Les sages et les penseurs au cours des millénaires ont eu le loisir d’observer et de comprendre que les sociétés florissantes sont celles qui se sont cristallisées autour de valeurs qui dépassent l’individu… La question est donc de savoir si la simple « convention » que vous appelez de vos voeux aura la force nécessaire pour combler ce vide laissé par l’abandon des dimensions métaphysiques.

    Je crains que non. Je crains que la société sans transcendance, sans spiritualité, est la société de consommation individualiste vers laquelle nous courrons. L’homme reste un loup pour l’homme jusqu’au moment précis où il rencontre une injonction qui le dépasse. C’est bien regrettable, mais je pense qu’on est encore très loin d’échapper à ce paradigme-là…

  6. Excellent billet.

    Je pense qu’en règle générale, la plupart des gens se laisse guider par la peur, plutôt que par l’amour. C’est très frappant dans le cas de la majorité des opposants au mariage pour tous.

    Dans notre société actuelle où balises sociétales et repères moraux s’estompent, où il appartient à chacun de se forger sa propre éthique, la liberté nouvelle qui s’offre à nous – et la responsabilité individuelle que cela implique – font peur et sont perçus comme un grand vide angoissant.

    Il est donc tentant pour beaucoup de se rassurer en s’arcboutant sur le passé et sur les traditions anciennes, symbolisant « le connu », par définition rassurant. Et, en effet, quoi de plus sécurisant de s’auto- convaincre que cet ordre établi est dicté par la nature elle-même, gage de sa légitimité et sa pérennité ?

    C’est pourtant une grave erreur d’ignorer qu’en ce monde rien n’est permanent, rien n’est figé. L’impermanence et l’incertitude sont la règle, et c’est dans la compréhension et l’acceptation de cela que se trouve la clé du bonheur. En revanche, vouloir à tout prix s’agripper à une situation qui n’existe pourtant déjà plus est vain et une source d’angoisse infinie.

    La sagesse orientale dit qu’une rivière n’est jamais deux fois la même. Soit nous essayons – sans succès – de retenir les flots, soit nous acceptons de nous laisser porter par le courant et de l’accompagner.

    Ainsi que François De Smet l’a écrit dans un autre billet, si l’homme n’est pas heureux, c’est parce qu’il est angoissé, qu’il a peur. Et pour moi, s’il a peur, c’est dû à son incapacité à accepter « ce qui est », et à son refus de laisser partir ce qui s’en va inéluctablement.

    A consacrer toute leur énergie à se battre pour préserver l’ancien, les réactionnaires de tous bords commettent une erreur : le nouveau se créera sans eux. Cette erreur serait juste humaine et pathétique si elle n’était également – et surtout- germe d’intolérance et de rejet de la diversité.

  7. D’ici (ailleurs qu’en France,donc), on est stupéfait de voir la patrie de l’amour romantique ET de Jean Genet faire du mariage homosexuel un problème… franco-français ! Jusque dans les années 80, la France était révolutionnaire, et ses intellectuels et ses poètes montraient la voie avec enthousiasme et culot à une Europe frileuse; aujourd’hui, drapée dans les oripaux du moralisme le plus réactionnaire, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Quelle désolation !

  8. Emia Neon : t’es française ( c’est une excuse) pour écrire que la France est la lumière du monde ?…Ou tu crois que toute modernité, c’est le mariage pour tous (que nous avons en Belgique depuis 10 ans)

  9. Vous le dites vous-mêmes : le seul donné de la science est qu’il faut une gamète mâle et une gamète femelle pour engendrer la vie. Or, quand est-on pleinement parent d’un enfant, sinon quand on lui a transmis la vie ? Certes les personnes ayant adopté un enfant sont aussi leurs parents, mais ils ne le seront jamais au même titre que ci c’était elles qui lui avaient transmis la vie. Il n’y aura jamais entre eux ce lien de sang, cette relation intra-utérine (dans le cas de la mère) si fondamentale pour le développement de l’adulte en devenir. La parentalité, à l’origine, n’est pas un construit culturel ; elle est conditionnée par un donné biologique. Ce n’est que parce qu’il existe inévitablement des accidents (perte d’un parent, etc.) que les hommes ont imaginé l’adoption.

    Qu’on le veuille ou non, il y aura toujours une différence entre des parents biologiques et des parents adoptifs. Ces derniers, bien qu’ils puissent être meilleurs éducateurs que les parents « d’origine », ne pourront jamais prétendre au même lien que celui qui unit un enfant à sa mère ou à son père. D’ailleurs, les parents adoptifs sont très souvent impuissants lorsque l’enfant qu’ils ont élevé souhaite à tout prix retrouver ses « vrais » parents. Ce désir ardent chez beaucoup d’enfants adoptés montre à quel point le lien du sang est fort et va par-delà la distance de la séparation.

    Je ne remets pas en cause l’adoption (heureusement qu’elle existe !) mais pour pouvoir au mieux remplacer les parents d’origine, il faut que le « modèle » soit le même ; il faut cette complémentarité d’un homme et d’une femme ô combien importante pour le développement psychique de l’enfant, chaque parent possédant, en tant qu’homme ou femme, son rôle propre dans l’éducation de l’enfant. Ici, l’on n’est plus dans des arguments philosophiques, mais bien empiriques, qui tirent leur pertinence de la pratique des psychologues, et en particulier des psychanalystes. J’en connais d’ailleurs un éminent qui s’est prononcé contre le mariage gay pour des raisons du type de celles que je viens d’évoquer. Il s’est alors fait taxer par certains d’homophobe…

  10. « Mariage pour tous » Et si tout le monde avait raison ?
    Dans le débat récemment fort en vogue et importé de chez nos voisins outre-Quiévrain, je m’interroge si simplement on ne le situe pas sur le mauvais terrain.
    Tentons de recadrer les choses. Depuis la sécularisation de nos Etats (France comme Belgique, et bien d’autres de nos voisins), nous avons entériné la séparation de l’Eglise/religion et de l’Etat.
    La première est la gardienne et promotrice de la morale (ou des morales dans une vision pluraliste). Elle fixe arbitrairement ce qui est bien et ce qui est mal. La morale est arrêtée par des organisations, des personnes cooptées, non élues démocratiquement et non représentatives de la population. A mes yeux, la morale précède les comportements en ce qu’elle indique une route à suivre, une direction, un idéal de vie.
    Le second, l’Etat, définit le droit. Le droit ne cherche pas à distinguer le bien du mal, mais le permis de l’interdit, avec pour objectif de permettre une vie en société équilibrée pour tous les citoyens. Le droit est arrêté par des représentants élus démocratiquement et ainsi présumés représenter l’entièreté de la population. A mes yeux, le droit (au niveau du reflet des choix de société) suit l’évolution de la société. Le plus souvent en interdisant des comportements nouveaux ou devenus trop largement répandus jugés dangereux pour le fonctionnement de la société, et plus rarement autorisant des comportements interdits mais jugés plus tard inoffensifs au regard de l’objectif de la vie harmonieuse ensemble.
    Les deux ne sont pourtant pas incompatibles, même s’il est un fait acquis depuis la consécration de la sécularisation que le droit prime sur la morale. En effet, tout un chacun reste libre de suivre la morale de son choix tant qu’il n’enfreint pas la loi.
    Le débat actuel (dont soit dit en passant, je m’interroge sur son passage chez nous dés lors qu’il a été résolu en Belgique il y a une dizaine d’années sans trop de remous …et que ce changement n’a d’ailleurs pas bouleversé notre société) n’est-il pas une énième réminiscence de la remise en question de la sécularisation de l’Etat ? Les uns à vouloir imposer leur morale comme seul droit. Les autres à vouloir défendre le droit face à la morale. Vu comme ça le débat autour du « mariage pour tous » n’est pas loin de ceux qui agitent certains pays post-printemps arabe où d’aucuns cherchent à imposer la Charia comme seule source de droit avec face à eux une opposition plus ou moins forte.
    Pour conclure, je dirai : que l’on laisse les instances démocratiques faire leur boulot. Quoi qu’on en dise, elles ne le font pas trop mal. Et quoi qu’elles décident, tout un chacun aura toujours le choix d’adapter son attitude. Que ce soit l’ajout d’une couche de morale individuellement et librement choisie sur une obligation nationale imposée. Ou que ce soit celle d’une émigration sous des cieux jugés plus cléments au regard de son mode de vie.
    La Belgique est depuis longtemps une terre d’accueil pour nombre de citoyens français fâchés avec leurs élites dirigeantes. De Victor Hugo à Bernard Arnault l’histoire n’a retenu que quelques grands noms. La Belgique en a elle retenu beaucoup plus qui ont contribué à enrichir notre pays. Après la vague d’exil fiscal, une nouvelle vague se prépare-t-elle ? Qui sait ?
    Roger Dupoignet

    PS. Cet écrit n’engage que moi. Et il est acceptable que d’aucuns ne partagent pas mon avis. Chacun garde sa liberté de penser et le seul crime à mes yeux est de vouloir imposer sa vérité révélée au autres.

  11. Ce qui m’effraie plus dans cette diatribe qu’on peut aisément assimiler à l’affirmation d’opinions truffées de généralités, c’est le fait que monsieur Desmet, met le petit monde qui n’est pas d’accord avec lui dans le même sac. Sans distinction des opinions, ou des nuances dans les opinions. Non, tout qui ne hurle pas avec le loup est fourré dans le sac de l’extrémisme, de l’homophobie ou du comportement condescendant. Si encore un débat solide sur ces thèmes comme sur l’homoparentalité et ses conséquences éventuelles sur le bien-être de l’enfant par exemple était abordé. Non, il tente de faire croire que le débat sur l’homoparentalité peut se résumer à un simple « pour » ou « contre ». Monsieur Desmet, en grand spécialiste des mutations de société affirme sans argumenter que « nous avons assez d’expérience… nous sommes devenus grands». Pourtant, les prises de position sur l’adoption d’enfants par un couple homosexuel sont loin de faire l’unanimité dans la communauté scientifique. On peut se réjouir que certains aient la sagesse d’interroger des médecins, des psychanalystes, des spécialistes de l’enfance et de l’adolescence à donner leur opinion et leur expertise sur ces sujets complexes, de vrais spécialistes quoi. On peut remarquer aussi et ici- mais il n’y a pas qu’ici- que les nouveaux chevaliers de la modernité, prompts à dénoncer les catégories élaborées par l’histoire : les hétéro, les homos… et bien ceux-là mêmes sont les premiers à reproduire une nouvelle catégorisation : « ceux qui ne sont tout simplement pas d’accord avec eux » : « La manif pour tous regroupe les homophobes, les extrémistes et puis il y a ceux qui crient leur amour aux homos tout en voulant les priver de leurs droits, ceux-là ne sont pas homophobes mais sont ceci et cela, plus loin dans le texte : «Les opposants aux mariage pour tous sont des gens qui ont peur etc… » et la phrase choc (mettez la sur votre table de nuit): il faut rester intransigeant vis-à-vis de CEUX qui considèrent que la doctrine est de l’ordre du monde etc.. Merde, comment on va les reconnaître objectivement tous ces gens ? Voilà les nouvelles catégories désignées par la secte des adeptes du modernisme. Mais qu’est-ce qui différencient ces nouveaux inquisiteurs des temps modernes des anciens ? Leur croyance dogmatique en les bienfaits de la liberté individuelle ?
    Soyez sûrs-et c’est tonitrué clairement dans le texte-que le combat menée par ces gens bien intentionnés vis à vis de l’humanité (si vous n’êtes pas avec eux, vous êtes contre eux) ne concernent pas vraiment les libertés ou les droits des personnes non, le combat de la modernité n’a que faire de l’examen et des analyses. Ceux qui voudraient éventuellement réfléchir et débattre sur les conséquences de ces probables mutations de société sont stigmatisés, suspectés d’homophobie, d’extrémisme ou d’appartenir à la catégorie des gens timorés. En réalité ces nouveaux inquisiteurs des temps modernes voient comme une proie à arracher la disparition pure et simple, des systèmes, les traditions qui ont pacifié et construits les civilisations. Gaffe les conservateurs: La chasse aux sorcières ouverte.
    🙂

  12. @Pascal : je lis votre post, à ce moment, : il est un réquisitoire , accusatoire et sans nuance…Je le commenterai en temps( disponible) et un argumentation (éventuellement valide).

  13. À moins que je n’aie rien compris, il serait bon de corriger le « postulat naturiste » du 3e paragraphe, les nudistes n’ayant a priori rien à faire avec le naturalisme…

  14. Par curiosité, j’ai été voir la réaction à ce billet qu’en a fait M. l’Abbé de Beukelaer (http://minisite.catho.be/ericdebeukelaer/2013/01/18/de-quel-cote-est-la-nature-reaction-a-une-chronique-de-francois-de-smet/#comment-2495).

    Si l’on exclut leurs conclusions finales respectives, François De Smet et l’Abbé de Beukelaer partent de positions en réalité fort proches puisque, tous deux, ils admettent que le mariage n’a pas un fondement naturel.

    Ce fondement « non naturel » étant par définition conjoncturel et susceptible d’évolution, François De Smet nous invite à en faire l’examen, à rejeter ou à modifier ce qui avec le temps aurait perdu de sa pertinence ou de sa raison d’être, et à conserver « tout ce qui, dans les traditions et les religions, inspire et élève à la spiritualité ». Cet examen peut être fait pour la notion de mariage, mais également pour la notion de parentalité qui, comprise jusqu’il y a peu dans le sens strictement biologique du terme, pourrait aujourd’hui se voir élargie à son sens « social ».

    Déplacer les limites et les balises ne signifie pas supprimer toutes limites ou abolir tous repères. L’idée ne me semble pas non plus être une rupture ou un rejet de principe, ni encore moins un mépris du passé ou de nos aînés, mais de se libérer de ce qui n’a plus lieu d’être et de faire vraiment sien, de se réapproprier par un choix véritable ce qui nous paraît toujours faire sens.

    Là où François De Smet et l’Abbé de Beukelaer commencent réellement à diverger, c’est qu’en application de ce principe, François De Smet considère (sans réellement l’argumenter dans son billet) que le mariage « en tant qu’union d’un homme et d’une femme fondant une famille » est un concept dépassé qui doit être repensé et élargi, tandis que l’Abbé de Beukelaer estime que ce projet continue d’avoir du sens et mérite toujours d’être conservé comme tel (tout en argumentant pas plus ce point de vue dans sa réponse). L’un comme l’autre, il me semble que leur billet respectif pêche par une conclusion un peu hâtive.

    Si je crois avec François De Smet qu’il faut dénoncer ceux qui refusent par principe d’examiner la possibilité d’une évolution au motif que l’ordre du monde est immuable, je ne pense en revanche pas que tous ceux qui après analyse estiment cette évolution non souhaitable sont nécessairement et uniquement motivés par la peur.

    Si je crois avec l’Abbé de Beukelaer que l’homme est « un être de relation » et que cela plaide en faveur d’une union durable entre personnes qui s’aiment, je ne vois en revanche pas trop bien en quoi il peut en être déduit qu’il doit forcément s’agir d’un homme et d’une femme et que la procréation doit être la finalité de cette union.

    Dans un autre billet (« mariage pour tous – deux réflexions ») sur son blog, l’Abbé de Beukelaer distingue le mariage civil du mariage religieux, ce qui me semble en effet une piste intéressante. Ce qui est en débat actuellement en France, c’est le mariage civil. Or, les arguments pour une évolution de la définition du mariage civil me semblent pouvoir être accueillis différemment de ceux pour le mariage religieux.

    Un des arguments les plus souvent utilisés par l’Eglise pour le maintien en l’état du mariage est de nature ontologique : comme un chat ne peut être appelé un chien, le mariage d’un homme et d’une femme ne peut être confondu avec l’union de deux personnes du même sexe (indépendamment de tout jugement de valeur ou de hiérarchie). Je pourrais concevoir l’argument pour le mariage religieux dès lors qu’une Eglise est une institution libre de choisir ses croyances et à laquelle chacun est libre d’adhérer ou non.

    En revanche, pour le mariage civil, qui n’a pas nécessairement besoin d’être suivi d’un mariage religieux, je comprends moins bien. Qu’est ce qui fait que le mariage civil est ontologiquement l’union d’un homme et d’une femme, et pas simplement la consécration aux yeux de la société de l’union de deux personnes qui s’aiment ?

    Afin de clarifier le débat, il me semble donc utile de ne pas mettre les deux types de mariage dans le même sac et de distinguer si l’on parle du mariage religieux (« réservé » aux croyants) ou du mariage civil (pour tous les citoyens).

    • Bonjour,
      Juste un point: le mariage civil n’est pas et n’a jamais été la consécration de l’amour entre 2 personnes dans la société. l’amour est une affaire privée et l’Etat jusqu’à présent ne s’en mêlait pas. Une des raisons de mon opposition au mariage pour tous est justement que la seule justification est l’amour. Or je pense que l’amour doit rester une affaire privée.

  15. @ Pascal : je confirme mon post antérieur, par une relecture attentive de votre contribution…On peut n’être pas d’accord avec FDS mais il affirme ses convictions, sans injures, ni simplification…Par contre, cette même relecture (de votre post), m’incline à penser que vous tombez dans les mêmes travers que vous semblez découvrir sous la plume de FSD…

    • Bien évidemment. C’est voulu. Etre sectaire, c est un profil, pas une compétence acquise dans les milieux religieux. C’est bien pour cela que j’écris de manière aussi outrancière.et provocante. Le débat serein ne peut démarrer qu’après avoir déconstruit les procédés de catégorisation des détracteurs utilisés par l’auteur et qui se répandent de plus en plus Les grands défenseurs des droits humains ou des libertés individuelles excluent en agissant comme cela, celle de la liberté d’expression.

      • J’ai « mieux » compris, sans partager : je n’aime pas les simplifications et FDS, que je ne connais qu’à travers ses écrits me semble garder le respect de l’autre, sans tabou ni complaisance, ni simplification…Mais, j’accepte (et pratique) aussi la provocation,…

        • -Ben si vous êtes contents avec sa façon de traiter le sujet, tant mieux. Moi, je trouve que le traitement est un peu « simple » justement.- FDS possède certes une belle plume mais selon moi, elle est utilisée pour ramener les autres à sa propre opinion. Il n’ aborde pas le moins du monde les détails de la controverse scientifique. Et l’enfant est totalement absent du débat! J’ai le désir de l’enfant, il me faut l’enfant mais l’enfant n’est pas un objet de consommation. Bon je vous laisse, je vais avoir mes règles culturelles et tout ça m’a mise de mauvais poil. 🙂

          Jetez un oeil sur ce lien. Il y a l’avis d’une batterie de psy. Favorables mais aussi très défavorables. De quoi lancer un débat. Un vrai.

          http://www.psychologies.com/Famille/Etre-parent/Mere/Articles-et-Dossiers/Homos-et-parents

  16. m’a mis. Pardon.

  17. Arrêtez d’écrire des trucs trop longs !
    C’est déjà assez chiant à lire comme ça.

  18. .
    C’est très beau !
    .
    Ou du moins cela le semble,

    Cela semble vrai également, mais c’est un syllogisme incomplet , une vérité incomplète qui ne prend pas en compte la complexité du Monde !
    Si tel était le cas on verrait nécessairement émerger quelque part une inévitable incompatibilité logique !
    .
    Il est déjà si difficile de raisonner , même en maths avec des symboles bien définis , alors avec des mots et leur polysémie, et leurs charges émotionnelles !
    .
    Cela SEMBLE beau, mais , voilà c’est faux, car la Réalité est autre, et nous ne pouvons au mieux, qu’étudier les Lois de ce Monde, et pas les modifier !
    .
    la Nature a un parti pris, le Monde n’est pas à notre main, et ce n’est pas une liberté que de croire pouvoir le changer !
    .
    Démonstration
    .
    Certains circuits neuronaux (Émotions) ont du très tôt, au cours de la phylogénèse fournir, chez les êtres pluricellulaires sexués , à des stimuli bien spécifiques, des réponses quasi réflexes appelées émotions et créant une sorte d’environnement « virtuel » , à travers lequel elles conduisent, elles « manipulent » les individus pour les amener aux comportements préservant leur vie, ainsi qu’à l’acte sexuel afin d’assurer leur reproduction !.
    Ces Émotions ne peuvent être que des circuits neuronaux dont la genèse se trouve être sous le contrôle génétique de plusieurs gènes dont les produits interfèrent pour spontanément faire émerger un ordre, une structure neuronale bien particulière et dont la réponse (émotion) bien spécifique est donc préprogrammée; et ce pour deux raisons :
    .
    1 ) Ces circuits sont nécessairement apparus très tôt dans l’évolution des espèces, à une époque où il n’était pas encore question d’humains, ni même d’humanoïdes, et donc pas question de réseaux neuronaux évolués ,à la plasticité élevée comme celle que l’on connaît chez l’espèce humaine !
    .
    2 ) Les comportements qu’ils pilotent par leurs réponses sont si fondamentaux et si impératifs à la réalisation du programme qui les a mis en place, et qui n’est rien d’autre que La Vie, qu’ils ne sauraient être délégués à la programmation aléatoire du conditionnement culturel.
    Leur absolue nécessité découle du fait qu’ils participent à la réalisation de la définition même de la Vie : sa capacité à se reproduire !
    La robustesse requise par une telle fonction implique de la réaliser par des circuits préprogrammés et non plastiques.
    .
    A partir de là tout est dit !
    Ces circuits préprogrammés existants,
    les circuits plastiques ne peuvent plus (hors dysfonctionnement) que prendre une direction (acquis) conforme ou orthogonale à cette direction initiale (inné),
    ou de sens contraire si la plasticité des seconds est suffisamment grande mais sans pouvoir éviter « un conflit interne » !
    .
    https://www.facebook.com/notes/claude-sponem/th%C3%A9orie-du-genre/10200558815426158
    .
    .

  19. .
    Cela SEMBLE beau, mais , voilà c’est faux, car la Réalité est autre, et nous ne pouvons au mieux, qu’étudier les Lois de ce Monde, et pas les modifier !
    .
    la Nature a un parti pris, le Monde n’est pas à notre main, et ce n’est pas une liberté que de croire pouvoir le changer !
    .
    Démonstration
    .
    .

    Croyants et athées peuvent se retrouver sur un noyau essentiel et difficilement contestable de notre connaissance du Monde, pour peu que les uns et les autres veulent bien faire, un moment, abstraction de leurs dogmatismes !..

    .

    Je ne sais pas si c’est Dieu qui a fait le Monde et/ou le régit, mais une chose est sûre, c’est que le Monde possède une structure, est gouverné par des Lois, ce sont les Lois de la physique, de la chimie et de tout ce qui en découle (lois de la biologie, lois de l’évolution et de la Vie, lois des comportements humains, etc. ) !

    Et il est aisé de voir que les pro mariage gay vont à l’encontre de cette Réalité, que des groupes d’influence dans cette Société croient pouvoir choisir le Réel, choisir le Monde dans lequel ils vivent !

    Et cela est faux !

    Le Monde est soumis à des Lois sur lesquelles ils ne peuvent agir !

    .

    Au mieux possèdent-ils leur Libre-Arbitre, mais dans un Monde qui leur est donné, et donc imposé !*
    .
    Et heureusement, car sinon, comme pour le climat, chacun voudrait choisir ses lois, sa structure, aboutissant à autant de contradictions logiques et donc de raisons de Non-Existence pour cet Univers, sauf à accepter de vivre seuls, séparés, chacun dans le sien !
    .
    .
    .

    Claude Sponem,

    prof de physique dans le public, n’ayant jamais reçu de cours de catéchisme ni aucun enseignement religieux, n’a jamais pratiqué aucune religion et dont les enfants ne sont pas baptisés !

    .
    * Mais La science le montre, et après avoir libéré la pensée de l’homme des dogmatismes de la Religion, elle nous libère aussi des dogmatismes de l’Idéologie « Libératrice » , en nous rappelant que Si l’Homme possède son libre -arbitre, il ne dispose pas de ce Monde ni de sa structure.

    Celui-ci lui est donné, et donc imposé°!

    Et heureusement, car sinon, comme pour le climat, chacun voudrait choisir ses lois, sa structure, aboutissant à autant de contradictions logiques et donc de raisons de Non-Existence pour cet Univers, sauf à accepter de vivre seuls, séparés, chacun dans le sien !

    ° Tout ce qui est donné, comme votre cadeau de Noël, vous est imposé ; c’est bien pourquoi certains cherchent à le revendre !

    Et heureusement, car sinon, comme pour le climat, chacun voudrait choisir ses lois, sa structure, aboutissant à autant de contradictions logiques et donc de raisons de Non-Existence pour cet Univers, sauf à accepter de vivre seuls, séparés, chacun dans le sien !

    ° Tout ce qui est donné, comme votre cadeau de Noël, vous est imposé ; c’est bien pourquoi certains cherchent à le revendre !

    .
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