C’était jeudi dernier à la Chambre. La Secrétaire d’Etat au Budget revenait en catastrophe s’expliquer sur son tweet divulguant les prix des vaccins Covid-19 soumis à une clause de confidentialité. J’ai eu l’occasion de l’interroger pour DéFI.
Il y a dans cette affaire une erreur et un scandale.

L’erreur est dans le chef de la ministre: elle a visiblement enfreint une clause de confidentialité. Quoiqu’on pense de ce type de clause – j’y reviens – il est encore impossible de dire si cela n’aura pas de conséquences juridiques ou financières pour notre pays.

Mais plus largement, et tel est le scandale, cela pose la question de la pertinence du secret s’agissant de tels produits.

En effet, il s’agit de l’argent du contribuable; nous avons donc tous le droit de connaître le prix des vaccins. D’autant que si ces vaccins ont été développés si rapidement, c’est aussi grâce à des partenariats entre public et privés: tous les gouvernements ont encouragé leurs centres de recherche à développer ces vaccins. D ‘une certaine manière, nous « payons » deux fois: en partie pour les produire puis pour les acquérir. Le secret sur les prix constitue donc un vrai problème. Nos pays européens doivent en tirer des leçons s’agissant de leur dépendance vis-à-vis des entreprises Big Pharma.

Enfin, tout ceci risque de nuire à l’adhésion aux vaccins, pourtant essentielle. En effet, chacun constate les grandes différences de prix. Même si le gouvernement assure qu’il n’y a pas de différence de qualité, il n’en reste pas moins que nous allons nous retrouver avec des vaccins différents, à terme, sur le territoire. Il conviendra de veiller, et c’est l’une de nos demandes, que tous les habitants de notre pays puissent disposer d’un vaccin de qualité.

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