Les droits de l’homme, origines et aléas d’une idéologie moderne
Le Cerf, Paris, 2001 – 142 pages
Les droits de l’Homme constituent aujourd’hui la référence type du concept labellisé, présent sur tout étendard, et pourtant si assoiffé de sens. Ils sont tiraillés entre l’idéal moral qui les insuffle et le droit positif qui en fixe le contenu. La difficulté de leur fondement renvoie comme en miroir à celle de leur clarification et de leur application. Un essai de reconstitution de cette idée, à travers le droit naturel classique, l’école de Salamanque, le droit naturel moderne et l’idéalisme allemand, permet de situer les grandes évolutions de ce que nous nommons, parfois avec peine : droits de l’Homme.
Néanmoins, les droits de l’Homme ne peuvent échapper à leur qualification d’idéologie. A ce titre, ils sont exposés à la critique. Qu’elle soit « révolutionnaire » comme celle d’un Burke ou d’un Marx, profondément destructrice sur l’essence même des droits de l’Homme, telle celle de Nietzsche ou de Carl Schmitt, l’histoire de cette critique doit elle aussi être examinée pour rendre plus cohérente notre façon d’appréhender l’un des concepts les plus déterminants de la philosophie politique moderne.
Une critique de cet ouvrage est disponible dans la revue Le Banquet, n°18, 2003/1.
Catégories :Livres & films
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