- Introduction
Chers amis,
Chers membres de DéFI,
Le monde est bousculé par des crises systémiques majeures. Le covid-19 a chamboulé nos existences et mis notre système de soins, notre économie et notre démocratie à l’épreuve.
Le retour d’un conflit armé sur le sol européen teste notre solidarité avec les réfugiés, mais questionne aussi notre capacité, en tant qu’Européens, à garantir notre Défense.
La question du climat est d’une actualité… brûlante : un été de canicules a succédé à un été d’inondations. Pour que la Terre soit encore habitable pour les générations à venir, la décennie actuelle est capitale et n’offre plus le droit à l’erreur.
La crise de l’énergie nous force à accélérer des choix sans cesse reportés, notamment sur le renouvelable, la modération et le nucléaire. Elle met à l’épreuve notre solidarité face à des factures impayables. Et montre à quel point les choix des dernières décennies font de l’Europe un continent dépendant des autres sur le plan énergétique.
Enfin, les questions identitaires se sont intensifiées. Non seulement il faut compter avec un nationalisme flamand toujours en embuscade lorsqu’il s’agit de diminuer les droits des francophones – ne soyons pas naïfs face à l’apparente accalmie communautaire de ces dernières années – mais de plus, des sujets que le monde politique belge met sous le tapis depuis trente ans se rappellent à lui : neutralité, laïcité, bien-être animal, lutte contre les discriminations divisent la population – et même les partis.
DéFI a tenu bon dans ces tempêtes et a imposé une ligne : les principes démocratiques, la laïcité, la défense des francophones et la bonne gouvernance. Mais aussi la foi en la science, la raison et le bon sens en temps de crise.
J’ai l’honneur, par la présente, de solliciter vos suffrages pour continuer le travail et porter nos couleurs jusqu’aux prochains scrutins de 2024. Ceux-ci ne seront pas seulement déterminants pour DéFI ; ils le seront aussi pour notre pays, nos régions, l’Europe. Jamais depuis la fin de la Seconde guerre mondiale une génération politique n’aura eu à affronter des périls aussi grands.
Je suis chez DéFI parce que mon prédécesseur Olivier Maingain m’a fait l’honneur de me faire confiance lorsqu’il m’a proposé, un jour, de figurer sur une liste. Mais aussi parce que j’y ai trouvé des valeurs qui, prises ensemble, n’existent dans aucune autre formation politique : laïcité politique, bonne gouvernance, solidarité, défense des francophones et des minorités, droits humains… et surtout une forme de courage politique qui fait de nous une formation non accrochée à tout prix au pouvoir.
Nous sommes équidistants des autres formations et devons le rester. Nous ne pouvons pas, demain, accepter d’être la variable d’ajustement d’autres partis. En ces temps difficiles, nous devons rester solides, solidaires et incarner l’alternative que les citoyens souhaitent voir.
Ce deuxième mandat aura un seul objectif : sur base du travail effectué, mener DéFI aux élections de 2024 et imposer notre marque sur toutes les politiques : fédérale, régionale, communale, provinciale, européenne.
- Trois années de défis relevés
En 2019, j’avais placé dans mon programme et dans le plan triennal un certain nombre d’actions. La plupart ont été réalisées.
Notre parti est aujourd’hui plus solide structurellement.
Nous sommes plus nombreux.
Nous comptons davantage de sections.
Et nous n’avons rien perdu ni de notre ADN ni de notre énergie.
Sur le plan interne, en trois années à peine, dont deux de covid, nous avons :
- rénové nos statuts, de manière transparente et participative, en les rendant plus simples et en améliorant encore la démocratie interne
- vu plus de 500 nouveaux membres nous rejoindre
- ouvert de nouvelles sections
- obtenu la reconnaissance de notre Centre d’études en éducation permanente
- rénové notre site web www.defi.be (et récupéré au passage l’adresse .be)
- payé nos dettes et économisé en vue des élections de 2024, notamment en rationalisant nos dépenses et en augmentant les quotes-parts des élus
- créé un droit de tirage à destination des sections pour des actions locales, à faire susciter par les comités permanents
- établi, un an et demi avant l’échéance, l’essentiel du programme pour 2024 en travaillant 5 axes, de manière démocratique et participative
- organisé un grand nombre de conseils généraux, de webinaires, d’universités d’été, et un congrès
- rénové notre siège, le 127 Chaussée de Charleroi (électricité/chauffage/sols) et préservé notre patrimoine.
En Région bruxelloise, malgré un contexte difficile, nous engrangeons des acquis au sein du gouvernement en emploi et formation. A la suite de Didier Gosuin, Bernard Clerfayt fait diminuer le chômage et stimule la formation, obtient des acquis en bonne gouvernance, bien-être animal et emploi, et nous animons la vie parlementaire, de manière dynamique sur tous les sujets.
Au fédéral, avec deux députés, nous sommes reconnus comme opposition à part entière, et imposons notre style. Idem en Fédération Wallonie-Bruxelles, avec trois députés qui relaient aussi les dossiers wallons. En Wallonie et en périphérie, nous nous forgeons une image grâce à l’action de nos élus locaux et provinciaux, en général sur la bonne gouvernance, l’emploi, la qualité de vie.
Quant aux sondages, ils sont stables. Remarquablement stables, même, si on considère les changements survenus depuis trois ans (nouvelle présidence, nouveaux élus) et le fait que, durant ce laps de temps, le monde a considérablement été bouleversé: aucun des thèmes habituellement portés par DéFI (défense des francophones et bonne gouvernance) n’a été porté par l’actualité. Nous avons dû faire nos preuves dans des terrains inconnus et périlleux: les crises du covid, de la guerre en Ukraine, des prix de l’énergie. Et malgré toutes ces épreuves, alors qu’il y a trois ans, d’aucuns prédisaient notre déclin, nous sommes toujours bien là avec, régulièrement, des sondages au-dessus de notre score électoral de 2019. Et avec de nouveaux membres qui nous rejoignent, dont de nombreux jeunes.
Je n’ignore pas les difficultés non résolues :
- La persistance de certains conflits anciens, en particulier sur le plan local. Quelques foyers de tension subsistent toujours.
- Le manque régulier de solidarité entre membres et mandataires, sur des sujets essentiels. Cela est essentiellement dû à une mentalité individualiste générale dont il va devenir vital de sortir – j’y reviendrai.
- Il y a aussi quelques récriminations internes sur la communication. Dans l’ensemble, les actions des élus ont été largement relayées. Mais nous avons eu du mal à délivrer une communication toujours performante, pour l’essentiel faute de moyens. J’ai conscience qu’il s’agit du principal chantier à améliorer. Je voudrais pourtant insister sur le chemin accompli.
Nous sommes depuis peu dans un monde où il faut utiliser des visuels et des vidéos chaque jour et assurer une présence constante. Ce n’était pas le cas il y a quelques années : notre site était ancien, nous n’avions pas de compte Instagram, pas de publications journalières… Que ceux qui critiquent fassent la comparaison honnête avec la situation d’aujourd’hui. Cette réalité neuve demande des investissements humains et matériels importants. J’invite chacun à réellement mesurer le chemin parcouru et à se rendre compte de ce que l’équipe de DéFI réussit chaque jour avec, en moyenne, dix fois moins de moyens que les grands partis.
- Le développement des sections locales. Certaines sections locales sont démotivées et se sentent parfois abandonnées. Cette tâche de maillage, qui est dévolue aux comités permanents, n’a visiblement pas été accomplie partout comme il se devrait. Les causes en sont multiples et parfois extérieures (le covid a objectivement causé un phénomène d’éloignement que l’on ressent dans les autres partis et organisations sociales) mais ce n’est pas une excuse. Il s’agit là très certainement d’un point où la marge d’amélioration est forte. Il est étonnant, par exemple, que l’ensemble des fonds dévolus aux sections locales via le droit de tirage (25.000 euros par an en Région bruxelloise, 25.000 euros par an en Région wallonne) n’aient pas été utilisés. Il nous faudra ici redoubler d’efforts, et ce devra être la priorité pour 2023 et 2024, à présent que les autres chantiers (programme, statuts, patrimoine) sont en passe d’être clôturés.
3. Marteler la ligne
La prochaine équipe devra capitaliser sur ces éléments pour proposer aux électeurs des idées fortes.
Pour remporter une échéance électorale il faut :
- des candidats motivés
- des militants mobilisés
- des moyens adéquats
- une communication efficace
Mais surtout… une ligne claire et des idées fortes.
Sans quoi tout le reste est inutile.
Lors du scrutin de 2019, j’avais été frappé du nombre de fois où je devais répondre à la question “DéFI c’est quoi ?” sur le terrain et dans les médias. La question hante l’ancien FDF depuis des années. Le passage à DéFI en 2015 était risqué, courageux et réussi, mais a laissé un creux. Nous sommes certes reconnus pour nos idées phare (défense des francophones et bonne gouvernance). Mais sur le reste, depuis longtemps, nous donnons l’impression de tirer dans tous les sens pour contenter tout le monde, et traînons donc souvent des conflits de principes non résolus entre nous, qui explosent – et nous exposent – quand l’actualité les impose. Je l’avais dit dans mon premier discours de président : nous sommes tous victimes, et coupables, d’un manque de sens collectif et d’un individualisme qui est aujourd’hui, je n’hésite pas à le dire, notre handicap et notre plafond de verre. C’est vrai en particulier sur les prises de parole externes concernant des décisions, qu’elles soient de fond ou stratégiques, démocratiquement prises dans les instances. Tant que certains estimeront que leur parole extérieure vaut davantage que ce qui a été négocié et décidé en démocratie interne, nous enverrons une image trop brouillonne et nous ne progresserons pas. Un parti au centre de l’échiquier peut se permettre d’être dans la nuance sur les dossiers socio-économiques ; il ne peut pas se le permettre sur la défense des valeurs.
Ce manque de collectivité dans les moments décisifs est la cause principale du plafond de verre que nous subissons dans l’opinion. Et cela ne peut pas changer simplement avec une présidence. Ni en seulement trois ans.
Pour surmonter les individualités, il faut apporter de la force dans les idées qui nous lient – quitte à trancher certains différents et certains dossiers laissés dans le flou, de préférence loin des échéances électorales. C’est ce à quoi j’ai passé les trois dernières années, quitte à soulever des lièvres ou faire sauter des mines. C’est la raison pour laquelle nous avons passé beaucoup de temps, en 2022, à clarifier le programme et à identifier les points forts que nous mettrons en avant en 2024. Parce que courir dans une campagne sans être porté par des idées fortes et claires, c’est s’épuiser dès le départ.
C’est dans cet état d’esprit que nous avons lancé voici un an un cycle de renouveau programmatique, et que j’ai souhaité le plus démocratique et participatif. Sous l’appellation “Vers 2024”, nous avons invité des groupes de travail et un groupe rédactionnel à créer des propositions originales sur cinq axes stratégiques:
- Remettre la Belgique en Etat fédéral
- Faire de la laïcité politique la clef de la citoyenneté et du vivre-ensemble
- Libérer l’esprit d’entreprendre
- Rendre le Contrat social plus juste
- Réconcilier économie, développement durable et libertés
Rappelons que les Axes approuvés et édités sont disponibles sous forme de livret sur demande au parti, ou ici: https://www.defi.be/nos-idees/
Les débats, nourris par les travaux des groupes composés de mandataires et de militants, et par le travail d’un groupe de rédaction que je tiens à remercier, a abouti à de nombreux engagements dont beaucoup sont forts, ambitieux et porteront notre message en 2024.
Le 25 octobre, nous avons tenu le Conseil général thématique sur l’Axe 5 et approuvé nos engagements en matière d’énergie. Il nous restera encore un Conseil général à tenir, prochainement, pour boucler nos propositions en termes d’agriculture, de mobilité et de bien-être animal.
Ce qui veut dire que nous disposerons, dès ce moment-là, de tous les engagements nécessaires à faire campagne, même si le programme pourra encore être complété. Et ce un an et demi avant les échéances de 2024. Une année et demie durant laquelle tout ce qui nous restera à faire sera de marteler nos propositions et de les amener sur le terrain.
Nous allons sélectionner, parmi l’ensemble des engagements, ceux qui feront l’objet d’une communication intensive et répétitive en 2023 et 2024 – sachant que l’ensemble des axes et engagements seront à disposition des membres, des citoyens et de la presse.
Ces engagements “clef”, une vingtaine environ, feront tous l’objet de visuels, de films, de campagnes spécifiques. Ils seront nos idées “figure de proue” en 2023 et 2024. Nous les choisirons ensemble, mais voici quelques exemples de ceux qui me paraissent indispensables et que je souhaite mettre en avant :
Axe 1 Remettre la Belgique en Etat fédéral
- Refédéraliser la sécurité d’existence
- Unir et coordonner les politiques économiques, d’emploi et de formation par un plan de développement commun à la Région wallonne et la Région bruxelloise, dont la Fédération, institution clef des Francophones, sera le fer de lance
- Organiser un référendum d’extension de Bruxelles
- Ratifier de la convention-cadre sur les minorités
- Simplifier les institutions (diminution des intercommunales wallonnes et des OIP bruxelloises, passage de 89 à 60 députés bruxellois, etc).
- Garantir un congé politique à tout citoyen désireux d’embrasser un mandat parlementaire, durant la durée du mandat
- Limiter à trois le nombre de mandats législatifs complets successifs (députés), et de mandats de bourgmestres dans la mesure de l’alignement du statut barémique de ceux-ci sur celui des députés ; et à deux le nombre de mandats exécutifs (ministres) successifs
- Supprimer le régime fiscal privilégié des parlementaires
- inscrire le principe du Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) au niveau fédéral et dans les entités fédérées
- Reconnaître les partis politiques dans la loi et dans la Constitution, de manière à leur imposer une structure et un fonctionnement démocratiques
- Protéger l’autonomie communale à Bruxelles et en Wallonie
Axe 2 Faire de la laïcité politique la clef de la citoyenneté et du vivre-ensemble
- Inscrire le principe de la laïcité politique dans la Constitution
- Consacrer le principe de neutralité des services publics
- Dans tous les réseaux scolaires, porter à deux heures le cours obligatoire d’Éducation à la Philosophie et la Citoyenneté, cours qui devra aborder l’histoire des religions et instaurer un véritable dialogue entre les différentes convictions
- Instaurer un cadre légal pour le service citoyen
- Rendre la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, les LGBTphobies, la xénophobie et toutes les discriminations enfin efficace
- Étendre les compétences d’Unia aux discriminations linguistiques
- Généraliser la présence alternée d’hommes et de femmes à l’ensemble des listes électorales et des niveaux de pouvoir
Axe 3 Libérer l’esprit d’entreprendre
- Mieux articuler les portefeuilles de l’enseignement, de la formation, de l’emploi et des matières économiques
- Proposer un Contrat d’Aide à la Réussite – remédiation proposée par la faculté pour répondre au mieux aux lacunes identifiées lors de l’évaluation – destiné aux étudiants ayant échoué à l’issue de l’EAB et désireux de s’inscrire en première année.
- Promouvoir et renforcer le statut d’étudiant-entrepreneur
- Promotion de l’esprit d’entreprendre à l’école
- Améliorer le statut social des indépendantes, notamment en se penchant sur l’alignement du congé de maternité et la pension des indépendantes sur ceux des employées
- Développer un Plan économique commun à la Wallonie et Bruxelles
Axe 4 Rendre le Contrat social plus juste
- Réforme fiscale allégeant radicalement les charges sur le travail et la disparition des niches fiscales
- Exonérer d’impôt l’ensemble des revenus ou allocations en dessous du seuil de pauvreté
- Mettre en place progressivement un “bouclier social” lequel constituerait le socle minimal des allocations de chômage et de pension, fixé à 1.300 euros nets
- Instaurer un nouveau parquet financier spécialisé en matière de grande criminalité économique et financière et de corruption.
Axe 5 Réconcilier économie, développement durable et libertés
- Mettre tout en œuvre pour que la Belgique atteigne ses objectifs de diminution des émissions de gaz à effet de serre tel que fixés par la Commission européenne et les accords sur le climat
- Mettre en place le “triangle d’or”: modération énergétique, renouvelable, nucléaire de nouvelle génération
- Recourir au système de tiers payant pour les primes isolation et rénovation
- Instaurer un moratoire sur la fermeture de guichets de gare de la SNCB.
- Renforcer prioritairement l’offre de trains dans les provinces de Namur et Luxembourg
- Concrétiser 50 % du plan “métro” visant à créer 4 nouvelles lignes de métro à Bruxelles à l’horizon 2040 et d’augmenter de 89 le nombre de stations actuelles
Tous les engagements feront aussi l’objet de notes courtes, exploitables pour la campagne, qui seront disponibles dans la partie “membres” du site, et qui figureront dans la panoplie à disposition des futurs candidats pour la campagne. Le CEG contribuera à la rédaction de ces notes, comme il a largement contribué à la rédaction des axes programmatiques.
- Les actions nationales
Dans la phase de campagne qui nous attend, il me paraît important de distinguer ce qui doit relever de DéFI de manière centralisée et ce qui doit relever d’instances décentralisées.
Les congrès
Quatre grands congrès thématiques seront programmés. Ils reprendront les engagements clef des axes et valoriseront les élus et futurs candidats dans des présentations et débats.
- Climat, énergie et développement durable (axe 5) – Mai 2023
- Esprit d’entreprendre et Contrat social (axes 3&4) – Novembre 2023
- Institutionnel et laïcité politique (axes 1&2) – Février 2024
- Congrès final de campagne – Mai 2024.
Les dépliants, cartes et sites web
Nous avons besoin d’unité et d’efficacité. La gestion des outils de communication électoraux des élections fédérales, régionales et provinciales sera centralisée par le Comité exécutif, qui regroupe l’ensemble des élus internes et chefs de groupe. Le Comité exécutif s’adjoindra l’ensemble des responsables de communication des Comités permanents, et formeront ensemble un Comité de campagne, chargé de créer et valider la communication électorale au jour le jour. Nous devons impérativement centraliser le message, les moyens et les efforts. Nous reconfigurerons par ailleurs la cellule de communication, que nous renforcerons via un ETP supplémentaire jusqu’aux élections de 2024.
Nous créerons:
- un dépliant DéFI par province + Bruxelles + périphérie
- des cartes pour chacun des engagements
Nous sponsoriserons des messages généraux sur les engagements et valoriserons les candidats sortants dans les messages vidéos. Cela permettra une plus grande visibilité et améliorera les algorithmes de DéFI. Ces campagnes permettront à DéFI d’être reconnu plus facilement et partout (Bruxelles, Wallonie, périphérie).
Le nouveau site web www.defi.be
Notre site, sorti en septembre, sera une arme électorale importante. Non seulement parce qu’il relaiera notre action, mais parce qu’il offrira une palette d’outils destinés aux candidats. Courant 2023, il sera, comme annoncé, enrichi d’un espace privé, où chacun pourra retrouver notamment des notes et argumentaires, des visuels téléchargeables, photos, etc.
Les soirées citoyennes
Des rencontres DéFI sur les engagements afin de sensibiliser les citoyens. A chaque fois, on fera discuter un élu DéFI et un invité externe autour de nos engagements.
- Les actions locales
Nous le savons : en 2024 il y aura en réalité une seule et même séquence électorale. Les élections communales se dérouleront dans la foulée des élections générales. Nous devrons en tenir compte à la fois dans les choix et le soutien des candidats, et dans la manière de les soutenir.
En marge de ce qui sera créé directement par le parti (dépliants, tracts, site), il faut que le combat soit porté par les sections locales et que celles-ci soient encouragées à s’y plonger dès début 2023. A cet égard, un effort de planification par chacun s’impose.
Je propose de mettre sur pied un droit de tirage spécial élections et de l’organiser, pour une seule période 2023-juin 2024 sous forme d’un appel à projets avec jury (comité exécutif):
- 70.000 euros Wallonie
- 70.000 euros Bruxelles
- 30.000 euros Périphérie
Et ce pour des actions à mener entre le 1er mars 2023 et le 31 mai 2024.
- Appel aux candidatures des sections le 15 décembre 2022 pour remise le 31 janvier 2023.
- Sélection par le Comité exécutif le 24 février.
- Types d’actions :
impression et distribution de dépliants
organisations d’événements
création et sponsoring de contenus médias
Ainsi, dès mars 2023, toutes les sections connaîtront les moyens et les projets pour la séquence électorale à venir. Les comités permanents se chargeront de la coordination et de la promotion de ces opérations.
- Conclusion
Chers amis, chers membres,
En 2020, et en 2021, nous avons rationalisé nos dépenses, rénové notre patrimoine et nos statuts.
En 2022, nous avons mis à jour nos idées par le biais des 5 axes programmatiques, de manière plus démocratique et participative que jamais. Et nous avons créé un nouveau site.
En 2023 et 2024, dotés de ces armes, nous passerons l’essentiel de notre temps, ensemble, sur le terrain et dans les médias pour porter nos candidats et aider nos militants.
J’entends des tentations et des discours de repli géographique, de retour au passé. Et je crois que le meilleur est à venir. Notre âme, elle se joue dans la préservation du passé, notamment dans nos combats contre le nationalisme et pour les droits des Francophones, mais elle se joue surtout dans l’avenir et dans la réponse à apporter aux événements inouïs dont nous sommes les témoins: crise pandémique, crise géopolitique et surtout bouleversement climatique.
Je ne suis l’homme d’aucun clan et je suis un homme de terrain, qui s’est construit dans mais aussi en-dehors de la politique. J’ai été choisi il y a trois ans pour cette raison.
J’ai continué l’ouverture du parti à la diversité, notamment en termes d’engagements et de nominations. Je pense que nous avons encore des progrès à faire, singulièrement vis-à-vis des femmes, de la diversité et de la jeunesse, qui devront être des priorités.
J’ai prouvé que j’étais indépendant et que je pouvais résister aux pressions. Externes comme internes.
Je n’aime pas l’idée qu’il y aurait des gens “de terrain” et d’autres qui ne le sont pas. Nous sommes tous des militants de terrain. Nous avons tous fait nos preuves.
Je n’aime pas l’idée qu’il y aurait des “enfants du parti” et d’autres qui seraient moins engagés ou moins compétents parce que plus récents. DéFI n’a jamais fait de différence entre ses membres ou entre ses enfants. Il est hors de question que cela commence.
Je n’aime pas les clivages que certains tentent de ranimer entre “vrais” militants et ceux qui ne le seraient pas, entre Wallons et Bruxellois, entre francophones habitant en périphérie et les autres.
Je crois que notre parti est équidistant des autres formations et doit le rester. Nous ne devons être la cheville ouvrière d’aucun autre parti. Nous ne devons pas non plus rester accrochés au pouvoir à tout prix, si nous devons un jour choisir entre le pouvoir et notre âme. L’important c’est qui nous sommes. Conserver le courage qui a donné lieu au saut dans le vide qu’a constitué le départ du MR, au sursaut qu’a constitué notre changement de nom.
Nous réussirons, ensemble, à ériger DéFI en l’alternative dont les citoyens de Wallonie, de Bruxelles et de la périphérie ont tant besoin.
Il nous suffit, mais c’est déjà exigeant, de garder le cap.
Avec votre confiance, tout deviendra possible.
François De Smet
4 novembre 2022
Catégories :DéFI
Bravo et bon vent
Tout est dit : Merci ! Tout y est : Parfait ! Clarté et justesse, Forza François 🌞 💪