Instaurer un contrat d’aide à la réussite en 1ère année de l’Enseignement supérieur


Favoriser la réussite dans l’enseignement supérieur

Pour DéFI, faire le point sur les connaissances et compétences acquise par l’étudiant ou l’étudiante avant d’entamer les études de son choix est une étape nécessaire, afin de pouvoir l’accompagner précisément là où il a des lacunes, dès le début de ses études. De même, un test d’orientation, non contraignant quant au choix d’études, lui permettra d’évaluer au mieux ses talents et compétences, les filières parfois méconnues où les exploiter, ou les difficultés qu’il ou elle pourrait rencontrer dans la filière de son choix.

Il est faux de prétendre qu’aujourd’hui, le libre-accès à l’enseignement supérieur serait garanti : certaines filières organisent déjà des examens d’entrée, volontairement (polytechnique, écoles supérieures artistiques) ou par contrainte du Fédéral, via le contingentement INAMI (médecine).

Plus généralement, toutes les études démontrent que notre enseignement est inégalitaire bien avant le supérieur.

Le taux d’échec en première année de l’enseignement supérieur est de 62 %, en hautes écoles ou à l’université. Il est constant depuis plusieurs décennies.
Personne ne s’en émeut. En résumé, le prétendu « libre-accès » aux études supérieures consiste, pour une bonne partie des élèves qui n’y sont pas adéquatement préparés, à leur « vendre du rêve». Ou encore à racheter notre culpabilité de n’avoir pas lutté plus adéquatement pour un enseignement obligatoire plus performant et plus égalitaire.

Or, le coût des années d’échec est exorbitant pour les étudiants (estime de soi), leurs familles (endettement), les finances publiques. L’allongement des cursus est aussi une réalité depuis le décret Paysage.

Accompagner dès le début des études

A cet égard, en vue d’améliorer le taux de réussite dans l’enseignement supérieur, DéFI propose notamment d’introduire un test obligatoire visant à évaluer les acquis de base des jeunes avant que ceux-ci ne s’inscrivent dans un établissement d’enseignement supérieur. Une proposition de décret avait été déposée, dans ce sens, par nos parlementaires DéFi, le 16 juin 2020, au parlement de la FWB (https://www.pfwb.be/documents-parlementaires/document-ppd-001658600). Inspirée par diverses études menées sur le sujet, la présente proposition tend à l’instauration d’une « Évaluation des Acquis de Base » (EAB), spécifique à chaque option de haute école ou de faculté universitaire, à l’entrée de l’enseignement supérieur. L’éventuel échec à cette évaluation aurait pour conséquence que l’accès au cursus envisagé par l’étudiant serait subordonné à l’acceptation par ce dernier d’un « Contrat d’Aide à la Réussite » (CAR), spécifiquement orienté sur les lacunes que l’évaluation aurait révélées et qui serait élaboré par la haute école ou l’université. Ce test, dont les résultats ne seraient pas contraignants, aiderait les étudiants à s’orienter vers les filières qui leur conviennent et à opérer un choix d’études en parfaite connaissance de cause.

Engagements

Instaurer une Évaluation des Acquis de Base (EAB) obligatoire et organisée par la faculté ou l’organisation d’enseignement supérieur dans lesquels les étudiants veulent s’inscrire.

Proposer un Contrat d’Aide à la Réussite – remédiation proposée par la faculté pour répondre au mieux aux lacunes identifiées lors de l’évaluation – destiné aux étudiants ayant échoué à l’issue de l’EAB et désireux de s’inscrire en première année.



Catégories :DéFI

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